Aux Saint-Aunésois morts pour la France

À l’occasion du centenaire de la 1ère guerre mondiale, le Général Macquet  a effectué de nombreuses recherches afin de mieux connaître et honorer nos soldats morts pour la France. L’ensemble des informations récoltées sur ces soldats sont désormais lues lors des cérémonies commémoratives au monument aux morts.

opt general macquetGENERAL DE BRIGADE GERARD MACQUET

2° SECTION DES OFFICIERS GENERAUX

Officier issu de  l'arme de l'infanterie, le Général Macquet, est originaire du Pas de Calais.

Au cours de ses 40 années de service, il a été muté à plusieurs reprises dans le Nord Est de la France, en particulier à Reims et à Verdun. Hauts lieux des combats de le Grande Guerre.

En 1991, dans cette dernière garnison, il est Colonel, Chef de Corps du 151° Régiment d'Infanterie Mécanisée. Au cours de cette période, il commande pendant 6 mois un Bataillon comme casque bleu en Yougoslavie, après une première expérience au Liban à l'ONU.

Général de Brigade en 1999, il a la responsabilité de la formation militaire des Elèves Officiers d'Active des Ecoles de Saint-Cyr Coëquidan.

Officier de la Légion d'honneur, il est marié et père de 2 garçons.

Merci de nous contacter si vous disposez de renseignements complémentaires ou de photos à transmettre au Général Macquet.

LA GRANDE GUERRE

 

SOLDATS DE SAINT-AUNES MORTS POUR LA FRANCE

 

LA MOBILISATION DE 1914

SAINT-AUNES compte 460 habitants au début de 1914.

  • Toutes les familles assistent aux départs des hommes mobilisés de 21 ans à 45 ans dans les premières journées d'août 1914 ainsi que tous les chevaux réquisitionnés.
  • Les habitants peuvent apercevoir les 120 trains de 400 m de long du XVI° Corps d'Armée dont le PC est à Montpellier.
  • Trains bondés de soldats et de matériels qui montent vers la Lorraine par la Vallée du Rhône pour la bataille des frontières.

 

LA BATAILLE DES FRONTIERES

LE MEDECIN MARCORELLES Marie Etienne Joseph, prénom usuel Etienne, né le 6 mai 1886, est Médecin militaire au 111° Régiment d'Infanterie, 29° Division d'Infanterie, 15° Corps d'Armée.

  • Originaire de Marseille par son père, il a passé une partie de son enfance à Saint-Aunès dans la famille de sa mère Marie Mathilde Courty.
  • Etudiant en Médecine, il signe un contrat en 1904 au 141° RI comme aspirant médecin militaire.
  • Il reçoit une double formation militaire et médicale jusqu'à la fin ses études.
  • Il est nommé Médecin Militaire Auxiliaire en 1908.
  • Conformément à son contrat, il est mis en disponibilité à cette date.
  • Il exerce son métier de médecin auprès de la population.
  • Il est mobilisé le 2 août 1914 au 111° RI à Antibes
  • Le Régiment embarque dans 3 trains et quitte sa garnison le dimanche 9 août 1914.
  • Le 14 août, il combat en Lorraine à Montcourt
  • 19 août à 8h30, le 111° RI traverse la petite ville de Dieuze et progresse en territoire ennemi.
  • La contre attaque allemande généralisée du 20 août 1914 est violente.
  • Le 111° RI est submergé, le Médecin Marcorelles Marie Etienne est tué à l'ennemi avec tous les infirmiers et brancardiers de son poste de secours.
  • Tout le personnel médical du 111° RI survivant, resté sur place pour soigner les blessés, sont fait prisonniers.
  • Le 111° RI est réduit à 1 bataillon sur les 3 bataillons initiaux, c'est à dire que 2000 hommes sur 3000 soldats partis d'Antibes sont mis hors de combat, tués, blessés, prisonniers.
  • Le Médecin Marcorelles Marie Etienne Joseph est Mort pour la France à l'âge de 28 ans.
  • Son corps a disparu dans les combats.

 

LA FRANCE PERD LA BATAILLE DES FRONTIERES

Septembre 1914

  • La Place forte de Verdun tient malgré une tentative de débordement sur son sud en direction de Saint-Mihiel.
  • La bataille de la Marne est gagnée.
  • La contre offensive générale est lancée.

 

LE SOLDAT DU 341° REGIMENT D'INFANTERIE  GAREBLE Alfred Jules est né le 5 avril 1884

Sa famille est originaire du Gard

  • Il est agriculteur charcutier en 1904.
  • Il effectue son service militaire au 141° Régiment d'Infanterie de Marseille d'octobre 1905 jusqu'en septembre 1906
  • Il est rappelé comme réserviste en août / septembre 1906 puis en mai 1913
  • Il habite Saint-Aunès en 1914
  • Le 1° août 1914, il est mobilisé et rejoint le 3 août 1914 le 341° RI, régiment formé avec les réservistes du 141° RI
  • Le 5 août, le 341° RI part couvrir la frontière italienne qu'il quitte rapidement pour la place forte de Verdun
  • Le 22 août, il débarque à Saint-Mihiel
  • Le 1 septembre, c'est son premier combat pour bloquer l'offensive allemande.
  • Du 6 au 11 septembre, les combats sont féroces et le régiment ne cède pas 1 pouce de terrain.
  • Le soldat Gareble Alfred est tué à l'ennemi le 10 septembre 1914 au Signal de Saint Heippes dans la Meuse
  • Le soldat Gareble Alfred est Mort pour la France à l'âge de 30 ans
  • Son corps a disparu dans les combat.

 

LE CAPORAL DU 67° REGIMENT D'INFANTERIE HAMEL Etienne Anthelme Marie Paul est né le 13 août 1887.

  • Habitant Paris, appartenant à la classe 1907, il effectue son service militaire au 67° Régiment d'Infanterie de Soissons
  • Il est mobilisé dans son ancien régiment et rejoint Soissons
  • Il combat dès le 21 août à l'est de Verdun dans la plaine de la Woëvre
  • A partir du 22 septembre, le 67°RI est lancé dans une contre offensive
  • Le caporal Hamel Etienne est grièvement blessé et est évacué
  • Le 24 septembre 1914, il meurt des suites de ses blessures de guerre à Mouilly Saint Rémy dans la Meuse au sud de Verdun
  • Le caporal Hamel Etienne est Mort pour la France à l'âge de 27 ans.
  • Son lieu de sépulture n'est pas connue à ce jour

 

LE FRONT SE STABILISE ET LES ALLIES ET LES ALLEMANDS TENTENT DE SE DEBORDER PAR LE NORD

  • La course à la mer est lancée
  • Les soldats s'enterrent, creusent les tranchées pour échapper aux mitrailleuses et aux obus d'artillerie.

 

LE SOLDAT DU 81° REGIMENT D'INFANTERIE DANES Jean Marie est né le 13 mai 1883.

  • Sa famille est originaire du département de la Haute Garonne
  • Il est mobilisé au 81° RI à Montpellier à la Caserne des Minimes (actuellement la Sécurité Sociale de Montpellier).
  • Du 5 au 7 août, 3 trains transportent le régiment qui débarque le 8 août à Mirecourt entre Nancy et Epinal
  • A compter du 14 août, il participe à la bataille de Morhange.
  • Le régiment fait 400 prisonniers.
  • Le 21 août, le 81° RI entame sa retraite mais doit laisser ses grands blessés au main de l'ennemi.
  • Le 22 août, il défend Lunéville.
  • Le 25 août, le soldat Danes Jean participe à la bataille de la trouée de Charmes
  • En septembre, le 81° RI repart à l'offensive.
  • Le 12 septembre, Lunéville est reconquise
  • Du 21 au 27 septembre, il combat à Toul
  • Début d'octobre, les soldats creusent leurs premières tranchées.
  • Du 14 au 25 octobre, le 81° RI avec sa Division la 31° DI bascule en Belgique pour participer à la 1° Bataille des Flandres à Ypres.
  • Le 27 octobre au 8 novembre, il combat au nord d'Ypres
  • Du 8 au 12 novembre, face au fléchissement de l'Armée Anglaise, il faut en toute urgence combler le décalage avec celle-ci.
  • Le 81° RI progresse en combattant sous la pluie glaciale.
  • La situation est rétablie et l'offensive allemande est un échec
  • Le soldat Danes Jean Marie est tué à l'ennemi le 11 novembre 1914 à Saint Julien en Belgique il y a exactement 100 ans.
  • Le soldat Danes est Mort pour la France à 31 ans
  • Sa sépulture n'est pas connue à ce jour

 

ANNEE 1915

EN CE DEBUT 1915, LE PAYS PREND CONSCIENCE QUE LE GUERRE SERA LONGUE 

L'hiver 1914 1915 est glacial sur le front dans les tranchées.

  • A Saint-Aunès, comme partout en France, les femmes compensent l'absence des hommes dans les travaux agricoles, le soir elles confectionnent des sous vêtements chauds pour les envoyer à leurs maris ou leurs fils mobilisés.
  • Anxieuses, elles guettent l'arrivée du facteur, le courrier fonctionne à nouveau correctement avec les soldats avec ses bonnes et ses dramatiques nouvelles.

L'uniforme devient bleu horizon, le casque Adrian remplace le képi. Les  permissions par roulement permettant de passer quelques jours en famille, sont à nouveau autorisées

Sur le plan stratégique en 1915, l'effort allemand bascule sur le front russe et laisse à l'ouest les forces nécessaires pour tenir leurs positions.

  • Les offensives françaises, en Champagne, Artois, Vosges n'arrivent pas à entamer le front allemand mais permettent de soulager indirectement leur allié russe. Le débarquement aux Dardanelles est un échec.

 

LE CAPORAL DU 4° REGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE DE ROUCH Maurice Jean est né le 2 mai 1884

  • Engagé volontaire de 3 ans au 122° Régiment d'Infanterie en 1903 à Rodez
  • Nommé caporal en septembre 1903
  • Réserviste en 1906, il effectue une période en 1912
  • Rappelé à la mobilisation au 4° Régiment d'Infanterie Coloniale, il rejoint Toulon
  • Le 22 août 1914, il participe à la bataille des frontières au sud est de la Belgique
  • En septembre, il combat victorieusement sur la Marne.
  • Il poursuit les allemands jusqu'en Champagne
  • A 31 ans, le caporal De Rouch est tué le 3 février 1915 lors d'un assaut au fortin de Main de Massiges entre la Champagne et l'Argonne
  • Son lieu de sépulture n'est pas connu à ce jour.

 

LIEUTENANT DU 6° BATAILLON DE CHASSEURS ALPINS MARCORELLES Jean est né en 1883

  • opt Jean MarcorellesSon père est médecin à Marseille.
  • Enfant, il passe ses vacances à Saint-Aunès dans la famille de sa mère au Mas Auroux, fille du professeur de médecine Courty de Montpellier.
  • A Saint Aunès, c'est la liberté, il aime se promener, souvent à vélo, parfois avec ses frères sur tous les chemins de la commune. Il s'initie dans le Salaison à la pêche avec les enfants du village voire à la chasse.
  • Jean ne sera pas médecin comme ses frères, il préfère les lettres et encore plus  les sciences. Il prépare l'école polytechnique mais le décès de sa mère, très croyante, perturbe ce projet.
  • Il poursuit ses études scientifiques.

En novembre 1904,

  • il effectue son service militaire au 23° Bataillon de Chasseurs Alpins à Grasse, il est nommé sergent en septembre 1905
  • Après plusieurs périodes, il est nommé Sous Lieutenant de Réserve en 1908 au 6° Bataillon de Chasseurs Alpins.

Il fait le choix de sa vie d'entrer au séminaire

En 1910, il est ordonné prêtre et il est nommé vicaire à la paroisse de Saint Julien à Marseille

A la mobilisation, le lieutenant Marcorelles rejoint le 6° BCA à Nice

  • Début septembre, il apprend le décès de son frère le médecin Marcorelles Etienne et sa disparition sur le champ de bataille en Lorraine lors des combats aux frontières d'août 14
  • Le 23 septembre 1914, il combat en Argonne
  • Le 29 octobre 1914, il est entre Montfaucon et Verdun
  • A 16h15, avec sa section, il se lance à l'assaut du Mort Homme.
  • Au cours de la nuit, le lieutenant Marcorelles, constatant qu'un de ses hommes est resté blessé, non récupéré, entre les lignes françaises et allemandes décide de sortir malgré les tirs en rampant de la tranchée, sans arme, avec le brassard de la croix rouge en prenant tous les risques, pour le récupérer. Il va réussir.
  • Toutefois, au cours de cette action, le lieutenant est gravement blessé à la jambe et est évacué.

Le 15 janvier 1915, il demande, avant la fin de sa permission de convalescence, de rejoindre son bataillon qui combat dans les Vosges.

  • Il est affecté à la 2° compagnie
  • Le 15 mars 1915 à 9h, il prend en urgence le commandement de la 3° compagnie, remplaçant le capitaine tué la veille et doit partir à l'assaut l'après midi du massif du Braunhoff. à proximité de Munster.
  • C'est un combat en zone vosgienne montagneuse. Face à lui, une de ses sections aborde victorieusement la position allemande en tirant violemment.
  • Le lieutenant Marcorelles s'aperçoit que certains soldats allemands se rendent. Son sous officier major, auprès de lui, interprète qu'ils font semblant de se rendre et tente de le dissuader de s'extraire de sa position
  • Pistolet à la main, le lieutenant bondit hors de son poste de commandement, se porte seul en avant et donne l'ordre d'arrêter les tirs.
  • Il demande à un officier allemand dans ses lignes de se rendre, celui-ci refuse et ouvre le feu en sa direction. Le combat reprend violemment.

Le lieutenant Marcorelles, blessé au ventre, sera retrouvé mort le 17 mars 1915 lorsque le terrain sera totalement conquis après un combat acharné.

  • Le Lieutenant Marcorelles avait 32 ans.
  • Il a été enterré en arrière de la ligne de front.

 

LE CAPORAL DU 343° REGIMENT D'INFANTERIE COMTE Marie Joseph François André dont le prénom usuel est André est né le 4 août 1888

  • Il reçoit une formation de sténo-dactylo et est affecté pour son service militaire à la 19° section d'Etat-Major à Tunis en août 1909. Il est nommé caporal en septembre 1911 à la fin de son service.
  • Il est réserviste à la 16° section d'Etat Major de Montpellier 16° Corps d'Armée où il effectue une période en 1913
  • A la mobilisation d'août 1914, il travaille à Besançon.
  • Il arrive à son unité à Montpellier, début septembre et comme 800 000 réservistes restent dans les dépôts.
  • Ces réservistes renforcent rapidement les régiments d'infanterie décimés. Pour le Caporal Comte, ce sera le 343° Régiment d'Infanterie, 19° compagnie, appartenant à la 66° Division d'Infanterie de réserve de Montpellier.
  • Cette unité, est dans les Vosges où les combats sont permanents et violents pour contrôler les cols.
  • Le caporal Comte Marie Joseph François André, à 27 ans, sera tué à l'ennemi le 8 avril 1915 à Lesseux dans les Vosges.
  • Il a été enterré, légèrement en arrière du front, au cimetière improvisé de la ferme de Combes dans ce village avec quelques camarades de combat.
  • Il a été ensuite inhumé dans le caveau familial dans le cimetière de Saint-Aunès.

 

LE SOLDAT DU 173° REGIMENT D'INFANTERIE CAUCAT Joseph Pierre est né le 25 février 1892

  • Cultivateur, en 1913, il est appelé au service militaire et rejoint son Régiment à Sartène-Bonifacio. Le 173° Régiment d'Infanterie est appelé le Régiment des Corses.
  • Le 5 août 1914, au sein de la 3° compagnie du 1° bataillon, il débarque à Marseille et rejoint la Lorraine pour la Bataille des Frontières
  • En septembre 1914, il participe à la victoire de la Bataille de la Marne
  • En 1915, son régiment est en Meuse et en Marne, il participe aux féroces combats aux Eparges au sud de Ve
  • A 23 ans, le soldat Caucat Joseph Pierre, lors d'une attaque, est tué à l'ennemi le 14 juillet 1915  au Bois de la Gruerie en Argonne.
  • Il est inhumé à la nécropole nationale de Saint-Thomas en Argonne.

 

1916

L'ENFER DE VERDUN ET DE LA SOMME

 

LE CAPORAL FOURRIER COMTE Jean Marie Joseph Baptiste est né le 21 décembre 1886.

  • Il exerce la profession de comptable.
  • Appartenant à la classe 1906, il est incorporé en octobre 1907 à la 16° Section d'Etat-Major de Montpellier au 16° Corps d'Armée.
  • Caporal, il quitte le service en septembre 1909
  • Il est rappelé le 2 août 1914 pour rejoindre le 96° Régiment d'Infanterie de Béziers, 31° Division d'Infanterie.
  • Il sert dans l'unité logistique du Régiment.
  • Il combat en Lorraine lors la bataille des frontières
  • Il bascule dans les Flandres (Course à la mer) jusqu'en janvier 1915
  • Il retrouve Béziers et séjourne au dépôt du Régiment 6 mois.
  • Au cours de cette période, il est informé que son frère le Caporal du 343° Régiment d'Infanterie COMTE André a été tué à l'ennemi le 8 avril 1915 dans les Vosges
  • A compter du 10 juillet 1915, il est muté au 296° RI, il rejoint sa nouvelle unité qui combat dans la région d'Arras.
  • Le 25 septembre, il bascule en Belgique puis à nouveau en Artois en 1916.
  • Le 9 mai 1916, il est à Verdun, rive gauche de la Meuse, pour contrer l'attaque allemande vers la côte 304 et Le Mort Homme.
  • Sous une pluie d'obus, les combats sont violents, aux attaques succèdent les contre-attaques.
  • Le 17 mai le caporal Comte est blessé à la tête, il est soigné puis évacué.
  • Le 19 mai, il arrive à l'annexe militaire de l'hôpital civil de Montereau (Seine et Marne à l'époque)
  • Le 24 mai 1916, il décède des suites de sa blessure.
  • Il a été enterré dans cette ville dans un carré militaire. Il repose dans le caveau familial de Saint-Aunès. avec son frère le Caporal Comte André.
  • Le Caporal Fourrier Comte Jean est Mort pour la France à 29 ans.

 

LE CAPORAL DUVERGER Louis Augustin est né à Saint Aunès le 3 janvier 1886

  • Il est cultivateur, il effectue son service militaire au 122° Régiment d'Infanterie de 1907 à 1909 à Rodez où il est nommé caporal.
  • A la mobilisation de 1914, il rejoint cette unité, combat en Lorraine, puis en Belgique.
  • A Ypres le 10 novembre 1914, il est grièvement blessé au dos par éclat d'obus après avoir affronter les vagues d'assaut allemandes pendant 21 jours dans les tranchées dans le froid et la boue
  • Le 12 août 1915, il est muté au 96° Régiment d'Infanterie.
  • Il est sur le front de Champagne jusqu'en juin 1916
  • A compter de juillet, il est dans la fournaise de Verdun, rive droite et combat pour la reprise de Fleury.
  • Le 4 août 1916, sous un déluge d'artillerie le 96° Régiment d'Infanterie subit une très violente contre-attaque et les combats se font au corps à corps.
  • Le caporal Duverger Louis Augustin est porté administrativement disparu (supposé à l'époque prisonnier).
  • Son corps n'a pas été retrouvé, il repose sur le champ de bataille de Verdun
  • Il sera déclaré officiellement décédé en 1921
  • Le caporal DUVERGER Louis Augustin est Mort pour la France à 30 ans.

 

LE CAPORAL TONDUT Hippolyte est né le 6 juillet 1879 en Lozère.

  • Cultivateur, il effectue son service militaire au 163° régiment d'Infanterie de 1900 à 1903 avec le grade de caporal.
  • En 1904, il habite à Saint-Aunès et devient réserviste au 81° régiment d'Infanterie en 1909
  • A la mobilisation d'août 1914, il rejoint le 40° régiment d'Infanterie à Nîmes, 30° Division d'Infanterie
  • Il participe à la bataille des frontières en Lorraine, puis à celle de la Marne à Bar le Duc,
  • Il combat à Saint Mihiel puis passe l'hiver 1914 / 1915 à Verdun.
  • Le 12 avril 1915, il est muté au 226° Régiment d'Infanterie.
  • En Artois, il participe aux 3 attaques de juin, juillet, septembre 1915 et tient les positions jusqu'au début 1916
  • Il connaît l'enfer des combats de Verdun de mars à mai près du Fort de Douaumont, puis de celui de Vaux.
  • Il est en Lorraine en juin et juillet1916.
  • Il participe la grande offensive franco britannique de la Somme.
  • Le 20 septembre 1916, après 8 jours de rude combat, le caporal Tondut Hippolyte est porté disparu à l'est de Cléry sur Somme, 10 km au sud de Bapaume.
  • Non identifié, il repose sur l'ancien champ de bataille de la Somme
  • Son décès sera officialisé en 1920.
  • Le Caporal TONDUT Hippolyte est Mort pour la France à 37 ans

 

ANNEE 1917

L'année 1917 débute dans une grande confusion politique et une certaine lassitude concernant la poursuite de la guerre. L'union sacrée se fissure sous fond de révolution russe.

  • Elle conduira à l'échec militaire du Général Nivelle sur le Chemin des Dames d'avril 1917 avec son remplacement par le Général Pétain, favorable à une posture défensive en attendant les américains.

En 1917, à Saint Aunès, 400 habitants, c'est la seule et unique année que Monsieur Louis Trible le Maire de l'époque ou un de ses adjoints accompagnés des gendarmes, ne se rend pas auprès des familles pour annonçer la mort officielle d'un mari ou d'un fils. Monsieur Trible, lieutenant de réserve né en 1870, a été maire de 1912  à 1951, c'est à dire qu'il a couvert les 2 Guerres mondiales avec la lourde responsabilté d'annoncer, à chaque décès, la mauvaise nouvelle aux familles.

 

ANNEE 1918

LE DEBUT DE L’ANNEE 1918 EST CARACTERISE PAR UNE GRANDE INCERTITUDE CONCERNANT LA FIN DU CONFLIT POUR LES SOLDATS COMME POUR LA POPULATION

Après une année 1917 difficile pour les alliés, aggravée par l'effondrement du front Russe, le rapport de force en mai 1918 est défavorable.

Les attaques majeures allemandes vont viser

  • d'abord au nord, à repousser les forces anglaises vers la mer,
  • puis au centre, la prise de Paris.

A chaque fois, les divisions françaises positionnées en réserve vont bloquer de justesse les attaques allemandes de la Somme et des Flandres.

  • Après l'offensive majeure allemande visant la Marne atteinte le 18 juillet 1918 (seconde Bataille de la Marne) la contre attaque française de flanc débouche par surprise des bois au sud de Soissons et oblige les allemands à battre rapidement en retraite ans pour éviter l'encerclement de ses meilleures divisions.

Le Général Foch exploite cette victoire en frappant suscessivement les points faibles allemands, les obligeant à reculer sur l'ensemble des fronts à l'Ouest de Verdun ce qui conduit à l'Armistice du 11 novembre 1918.

 

 

LE MARECHAL DES LOGIS ITIER Jean Marie Antonin est né le 28 septembre 1892

  • Il habite Saint-Aunès et travaille comme Mécanicien conducteur de machines.
  • Il s'engage en 1913 au 18° Régiment de Chasseurs à Cheval en garnison à Lunéville, il est Brigadier en1914
  • Pendant le Grande Guerre, son régiment participe a de nombreuses actions, que ce soit à cheval en 1914 ou lors de ses services aux tranchées.
  • Il est nommé Maréchal des Logis en 1915
  • Le 8 juin 1916, au cours d'une séance d'instruction, une grenade fumigène et incendiaire explose dans la main, il est très grièvement brulé.
  • Il est muté au 7° Régiment de Hussard en mars 1917
  • Il rentre à l'hopital n° 7 en Lorraine en avril 1918.
  • Compte de son état critique lié aux séquelles de ses brûlures, il est tranféré aussitôt à l'hôpital complémentaire n° 38 de Béziers pour mourir auprès des seins.
  • Le Maréchal des Logis Itier décède dans cet hôpital le 19 avril 1918.
  • Il est Mort pour la France à 25 ans.

 

LE SOLDAT RIEU Marie Joseph François, prénom usuel Josephest né le 22 août 1885

  • Au recensement, il habite Saint-Aunès et exerce le métier de charretier.
  • Il est incorporé en octobre 1906 au sein du 122°Régiment d'Infanterie
  • Le 18 septembre, il est muté au 81° Régiment d'Infanterie pour être « projeté » en Crète

Son séjour dans cette Île va durée de septembre 1907 au 31 août 1908.

  • En 1897, l'île acquiert son autonomie, tout en restant sous la suzeraineté du sultan turque et sous la protection des grandes puissances européennes qui envoient des forces militaires.

Joseph Rieu rejoint  la vie civile fin septembre 1908

Il est rappelé au sein du 81° RI le 3 août 1914

  • Il participe aux combats de Morhange, il retraite et défend victorieusement la Trouée de Charmes
  • Il est engagé dans le cadre de la course à la mer à la première bataille d'Ypres (Belgique)
  • Il est blessé le 16 octobre 1914 à la jambe et est évacué.

1915, il est, à nouveau, blessé en Champagne le 19 mai 1915 à la main par balle.

1916, il combat à Verdun.

1917, à nouveau Verdun au Mort-Homme

Au printemps 1918, le 81° RI est engagé dans la bataille des Monts des Flandres en Belgique

Dans la nuit du 2 au 3 mai, la 1° Compagnie est chargée de s'emparer de l'hospice de Locre en Belgique.

  • Au cours de ce combat, le soldat Joseph Rieu est grièvement blessé et est évacué vers le poste de secours régimentaire.
  • Il décède de ses blessures à l'Hôpital d'Évacuation n°1  Roesbrugge-Haringe qui est  en Région Flamande

Le soldat Rieu Joseph, tué à l'ennemi, est Mort pour la France à 33 ans

Il repose à la  Nécropole Nationale Notre Dame de Lorette dans le Pas de Calais.

 

Le Lieutenant NODET Joseph Marie Pierre est né le 13 janvier 1894

  • Le noyau familial est à Saint Aunès au Mas Auroux
  • Appelé de 1914, il suit la formation des officiers de réserve dans l'artillerie pour un emploi d'observateur chargé de régler les tirs.
  • Sous lieutenant, il est affecté au 111° Régiment d'Artillerie
  • Il participe à tous les combats au milieu des fantassins ou sur les points hauts du terrain.
  • En mars 1918, volontaire, il rejoint comme observateur le 2° Groupe d'Aviation
  • Il vole au sein d'une escadrille commandé par le capitaine Wiedermann dotée d'avions SALMON2A2, 2 ailes (biplan), fortement armés et surtout robuste.
  • Il mène de nombreuses missions.
  • Le 18 juillet 1918, au dessus de la ferme de la Loge dans l'Aisne, il est attaqué en territoire ennemi par 6 avions et est blessé gravement à une jambe, son avion est totalement criblé de balles, son pilote manœuvre remarquablement, échappe à la destruction, rentre au plus vite pour sauver son lieutenant.
  • Joseph Marie Joseph Nodet décède lors de son transfert au poste de secours.
  • Son escadrille, en représailles, monte une embuscade aérienne et abat plusieurs avions qui ont participé directement à l'attaque de l'avion de Nodet.
  • Le Lieutenant est Mort pour la France à l'issue d'un Combat aérien à 24 ans
  • Le lieutenant Nodet a été enterré dans le cimetière de Saint-Aunès.

 

LE SAPEUR PICHOT Camille Gaston est né le 18 août 1889

  • Il est cultivateur à Saint Aunès
  • Il appartient à la classe 1909
  • Il est ajourné pour son service militaire
  • Les pertes de 1914, liées à la Bataille des frontières, à la Bataille de la Marne et à la course vers la mer doivent être comblées.
  • En 1915, il est déclaré apte pour un emploi d'auxiliaire.
  • Il est incorporé au 2° Régiment du Génie le 16 janvier 1915 à Montpellier ( Lycée Joffre)
  • Il est affecté comme auxiliaire aux travaux du génie à la Compagnie 19/14
  • Son unité part sur le Front de Salonique
  • Elle est affectée au 2° Régiment du Génie, détaché au 14° Russe.
  • Les conditions de vie sont rudes.
  • Il participe aux travaux d'asssainissement, de renforcement des routes.
  • Il tombe malade, touché par la grippe espagnole.
  • Le Sapeur Camille Gaston Pichot décède le 18 octobre 1918 à Salonique des séquelles de sa maladie.
  • Il est Mort pour la France en Grèce à 29 ans.

 

LE CAPORAL LOUVRIER Jean Vincent est né le 21 janvier 1891

  • Il est orphelin et exerce le métier de jardinier à Saint Aunès.
  • En 1911, il est ajourné car il est atteint d'un abcès froid à l'abdomen qui va guérir tout seul.
  • En 1914, il force son aptitude auprès des médecins.
  • Il est affecté au 163° RI à Nice fin novembre 1914.
  • En 1915, il participe aux combats dans l'Argonne.
  • Il est caporal en juillet 1915
  • Il est engagé en septembre dans la seconde Bataille de Champagne
  • En février 1916, il est à Verdun, rive gauche.
  • Il est porté disparu dans les combats le 28 mars 1916 à Malancourt dans la Meuse. En réalité, a été fait prisonnier à cette date
  • Il est détenu en Allemagne.
  • Il décède le 9 février 1919 au centre de rapatriement des prisonniers, à Rastadt, victime de ses conditions de détention.
  • Le Caporal Louvrier est Mort pour la France à 28 ans.
  • Sépulture : Nécropole Nationale des Prisonniers de Guerre Français à Sarrebourg en Moselle

Le 11 novembre 1918, à Saint Aunès comme dans toutes les communes de France, les cloches sonnent à 11h et la population se rassemble, soulagée après tant d'années de souffrance.

 

SECONDE GUERRE MONDIALE

Sont morts pour la France

  • Sergent GAILLARD

Sont décédés en 1945, 2 enfants de Saint-Aunès par explosion des munitions abandonnées dans le Bois des Truques.

  • Janine BEAULIN et Jean Pierre BRUGIERE

 

 

GUERRE D'ALGERIE

Est mort pour la France

  • Le Soldat POURREAU

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