L’origine du nom "Saint-Aunès" remonte à l’an 304. Une jeune martyre de 14 ans, nommée Agnès, fut décapitée pour avoir refusé les avances d’un Sénateur romain païen.

Chaque année le comité des fêtes organise des manifestations taurines à l’espace Jean Bessède pour fêter la Sainte-Agnès.

La Borne milliaire :

Borne Milliaire x275 Les premières traces de civilisation sur le territoire de Saint-Aunès remontent à l’époque de la domination romaine en Gaule Narbonnaise.

A cette époque, le village était constitué de deux ou trois grands domaines situés le long du parcours de la Voie Domitienne. De la voie Domitienne demeure la borne Milliaire placée contre l’église depuis le XVIIIème siècle, dont le texte rappelle la réfection de la route en l’an 30 après J.C. Plantées au bord de la route chaque 1481 mètres, ces bornes servaient tout à la fois d’indicateur de distance par leur numéro et de piédestal aux cavaliers voulant se mettre en selle.

Traduction inscription :

Tibère César, divin Auguste, fils d'Auguste, souverain Pontife, revêtu de la puissance Tribucienne pour la 33ème fois a refait et rénové 63ème mille.

 

 

 

L'église :

eglise saint aunes 1Elle fut construite au 18ème siècle avec les pierres de l’Eglise d’origine qui se trouvait au domaine d’Auroux. Celle-ci trop petite, fut transférée au village car la population comptait alors 370 habitants (en 1725 l'évêque, Monseigneur de Colbert de Croissy, permit la destruction de Notre-Dame d'Auroux et la construction d'une église paroissiale à Saint-Aunès même). La construction comprend un beau clocher carré, une nef de 12 m sur 6 et un autel majeur identique à celui de Notre-Dame des Tables de Montpellier, portant la statue XVIIIème dorée de Notre Dame d'Auroux. Le presbytère fut alors aménagé, avec sur la ruelle arrière une salle de classe destinée à l'Escolette où les ancêtres du village usèrent leurs culottes courtes.

 

 

L'Angelot :

opt ANGELOT

 

L’angelot en terre cuite datant du 18ème siècle provient de l’ancien cimetière. Il a été déposé sur une façade en face de l’église lors du déplacement du cimetière.

 

 

Le Château, La Chapellenie :

opt CHATEAU CEZELLYIl date du 11ème siècle et c’est le nouveau seigneur de Saint-Aunès, Pierre de Mareuil qui en décide la construction. Les travaux sont interrompus par le départ du seigneur en croisade. A son retour, il y rajoute une chapelle  privée (aujourd’hui dans la maison Burlat-Brun). Dans la maison en haut de la rue Francèze de Cézelli, on retrouve une partie du donjon et du logis seigneurial qui datent de cette époque. Le château va héberger de nombreux souverains pontifes durant la résidence des papes en Avignon. Dès son élection, le pape Calixte II résida au château de Sainte-Agnès en 1119, logeant dans le donjon. A cette occasion, il permit de bâtir dans la chapelle une cheminée, chose habituellement interdite par le Droit canon. En 1148, le mariage de Tiburgette de Mauguio et Arnaud de Sainte Agnès fut célébré dans la chapelle par le curé chanoine Nicolas Breakspear qui devait accéder en 1154 au trône pontifical sous le nom d’Adrien IV. En 1165 un autre pape, Alexandre III, séjournera durant l’hiver à Saint-Aunès. En 1471, le dernier seigneur du nom de Sainte Agnès de Mareuil, totalement ruiné, maria sa fille unique Françoise avec Maître Guillaume Brun. Conseiller et médecin du roi Louis XI, il fut anobli en 1479 et reçu du roi les armoiries devenues ensuite celles du village. Riche marchand d’épices de Montpellier, Sire Etienne Cézelli acheta en 1475 la seigneurie de Sainte Agnès, il fit restaurer logis seigneurial et construire le sécuries dans l’enceinte du logis. Jean de Cézelli prit la suite de son père et aménagea le palais pour ses brefs séjours avec notamment la percée des fenêtres à "l’italienne" donnant plus de jour. Son petit-fils Henri fit une curieuse carrière militaire ayant un régiment au nom de Saint-Aunès et ses fils vendirent les terres locales. Notamment à un médecin, Charles de Barbeyrac, dont le petit fils complète ces acquisitions avec l’ancien donjon en 1711.

 

C’est en 1770 que le seigneur Joseph de Melon bâtit une superbe demeure à Saint-Aunès, le village entièrement entouré de bois lui plaisait beaucoup. La façade de la demeure seigneuriale est typique des constructions de cette époque. Et pour mieux marquer son pouvoir féodal, le seigneur fit édifier l’un des plus beaux pigeonniers de la province, au toit en tuiles vernissées ainsi qu’une girouette à angelot trompeteur.

Ce pigeonnier était en réalité un observatoire qui permettait de surveiller la ménagerie qui s’étendait depuis la demeure jusqu’à l’Auroux. Le parc a été coupé au siècle dernier par la voie ferrée. Cela donna lieu à la mise en place d’une belle balustrade.

 

La voie ferrée :

opt VOIE FERREE

 

 

Le train apparut en 1856 à Saint-Aunès, entrainant nombre d’expropriations et morcellages de terres. Mais il permit à la population de pouvoir se déplacer et sortir du village. A l’arrivée de la première locomotive, le futur maire Mr Prat qui l’avait guettée du haut du pont au-dessus du salaison, voyant arriver ce monstre crachant feu, flammes et fumées, tomba à la renverse dans la rivière.

 

 

 

La maison Plagnes :

Ce bâtiment est constitué de deux parties distinctes. A droite la cave à vin, plus ancienne, et la maison construite en 1869 à l'occasion du mariage d’Henri Plagnes et de Marguerite Milhe dont l'habitation ainsi que l'ensemble des bâtiments agricoles ont été aujourd'hui démolis pour faire place au ''mas oliviers''. Henri Plagnes était le fils de Fulcrand-Plagnes. Celui-ci avait épousé Margueritte Brun. Il a donné à la municipalité le terrain de l’actuel cimetière.

Le jardin : il abritait des écuries.

La noria qui se trouve place Deltour (salle polyvalente) provient de ce jardin et fut offert par la famille Plagnes/Bessède à la municipalité.

opt NORIA

Le Lavoir : il a été construit en 1922

opt LAVOIR

 

 

C’était l’endroit où se retrouvaient toutes les mères de familles jusqu’à l’arrivée de l’eau courante. On a installé au fond du lavoir des douches pour pallier au manque de salle de bains dans les maisons. Son emplacement permettait aux habitants des domaines excentrés de pouvoir s’y rendre facilement. Il a été rénové récemment et le trompe l’œil a été réalisé par Marjolaine Mayran, artiste peintre.

 

 

La Mairie :

opt MAIRIE

 

L'actuel bâtiment de la Mairie a été construit au début des années trente. Le rez-de-chaussée était utilisé par les écoliers jusqu'en 1988.

opt PUITS

 

 

 

Le Puits de la mairie servait à l’origine à arroser le potager des maîtres…

 

 

 

 

Toutes les notes proviennent de "recherches de Pierre Burlat-Brun" Marquis de Saint-Aunès. Docteur es Lettres (histoire médiévale) 1972, Membre résidant de l'A.S.L de Montpellier 2011, Correspondant de l'Institut de France (Académie des Inscriptions des Belles Lettres) 1981, Correspondant de l'Institut historique, généalogique et héraldique d'Espagne 1971.

 

Albert Dubout, Saint-Aunésois remarquable

Albert DuboutDessinateur et illustrateur, Albert Dubout (né en 1905 à Marseille, mort en 1976 à Saint-Aunès) a marqué de nombreuses générations du XXe siècle par ses dessins humoristiques. Devenu célèbre après avoir réalisé plusieurs affiches de films de Marcel Pagnol (avec qui il restera ami toute sa vie), il donne aujourd’hui son nom au groupe scolaire de Saint-Aunès, en hommage à ses années passées sur la commune. La fresque qui orne l’école primaire a été réalisée en hommage au centenaire de sa naissance.

Pour en savoir plus, la fiche Wikipedia consacrée à Albert Dubout est accessible ici

 

 

Aux Saint-Aunésois morts pour la France

À l’occasion du centenaire de la 1ère guerre mondiale, le Général Macquet  a effectué de nombreuses recherches afin de mieux connaître et honorer nos soldats morts pour la France. L’ensemble des informations récoltées sur ces soldats sont désormais lues lors des cérémonies commémoratives au monument aux morts.

Histoire et Saint-Aunésois Morts pour la France : Lire l'article en cliquant ici

 

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